DES PROCESSUS RÉINVENTÉS
SCOUT24
UN NOUVEAU DROIT À L’ÉCHEC
Les spécialistes de l’entrepreneuriat innovants sont nombreux à le dire : l’échec est un des moteurs de la réussite. Ce n’est pas Olivier Rihs, directeur de Scout24, qui dira le contraire. « Sur notre site de Flamatt, nous testons constamment de nouveaux services et fonctionnalités. En tant que consommateurs, vous n’entendrez jamais parler des deux tiers d’entre eux. » Selon le patron de la société chapeautant les plateformes en ligne ImmoScout24, AutoScout24, MotoScout24 et anibis.ch, « les nouvelles technologies ont rendu l’échec moins cher. Avec de tout petits moyens, on peut sans problème lancer plusieurs versions d’un même produit. D’où notre philosophie: trompe-toi vite mais bon marché ! » plaisante Olivier Rihs, dont les collaborateurs – par ricochet – osent être créatifs et explorer de nouvelles pistes. « Par exemple, nous envisageons le développement de véritables écosystèmes autour de nos plateformes thématiques. Avec AutoScout24, nous pourrions élargir notre offre aux assurances auto, aux news spécialisées, etc. »
L’humain au centre de la numérisation
« Cela peut paraître paradoxal, mais la clé de la réussite du virage numérique, c’est de remettre l’humain au centre de l’entreprise. » Le directeur de Scout24, Olivier Rihs, l’affirme sans ambages: «Il n’y a jamais eu autant de travail en Suisse qu’avec la numérisation. Mais il s’agit de nouveaux métiers, qui demandent aux personnes issues d’autres secteurs de faire preuve de flexibilité.» Au cours d’une vie, «il faut désormais être prêt à changer sept fois de carrière. Malgré les nombreuses passerelles qui le caractérisent, le système suisse de formation doit encore s’adapter.» Tout comme la structure traditionnelle des entreprises, de l’avis d’Olivier Rihs. «Ce n’est pas en proposant une hiérarchie pyramidale que vous attirez les talents. Chez Scout24, nous privilégions une structure plate, centrée sur les projets et les petites équipes.» Et le patron de la société basée à Flamatt de lancer un appel du pied aux jeunes – et moins jeunes – qui envisagent une reconversion: « Ne négligez pas les métiers technologiques. En Suisse, le pétrole, ce sont les cerveaux ! »