NOUVELLE INTELLIGENCE
FRIBOURG FREIBURG CHALLENGE
L’ENVOL NUMÉRIQUE DU BALLON À GAZ
Souriant (et grelottant) dans leur nacelle par -15 °C à des altitudes dépassant les 5000 mètres, Laurent Sciboz et Nicolas Tièche ont fait la Une de nombreux médias durant les éditions 2015 et 2016 du Championnat du monde de ballon à gaz (voir photo). Moins médiatisée, une équipe composée d’une vingtaine de personnes a veillé – depuis la terre ferme – au bon déroulement du projet baptisé Fribourg Freiburg Challenge. Ces météorologues, routeurs, contrôleurs aériens et spécialistes des technologies de l’information ont collecté des quantités impressionnantes de données, qu’ils ont analysées et contextualisées afin d’aider les deux aérostiers à établir les meilleures stratégies de vol. « L’équipe s’est appuyée sur plusieurs avancées technologiques récentes », relate Laurent Sciboz. Et de citer la modélisation numérique météo et les modèles de prévision de trajectoire. Lors de l’édition 2017 de la course, qui partira du canton de Fribourg en septembre, les deux complices pourront aussi compter sur un modèle prédictif de délestage, élaboré en collaboration avec la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg.
Des dizaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux
Lors de l’édition 2016 de la coupe aéronautique de ballon à gaz Gordon Bennett, pas moins de trois personnes étaient dévolues à la gestion de la présence sur les réseaux sociaux du team Fribourg Freiburg Challenge « Au moment d’élaborer le projet Fribourg Freiburg Challenge avec nos sponsors, l’idée a très vite émergé de profiter de notre visibilité pour lancer une sorte de laboratoire des réseaux sociaux », se souvient l’aérostier Laurent Sciboz. Actuellement, l’équipe compte des dizaines de milliers d’abonnés à ses différents canaux de diffusion. Pour nourrir ces supporters, « nous publions des centaines d’images directement depuis le ballon ». Les deux pilotes – outre Laurent Sciboz, la nacelle du ballon héberge Nicolas Tièche – utilisent pour ce faire la technologie satellite. « Ou tout simplement l’application WhatsApp, à laquelle nous parvenons à nous connecter lorsque nous survolons de grandes villes. »