FRIBOURG NETWORK FREIBURG
PONY DEL SOL
GAEL KYRIAKIDIS, ALIAS PONY DEL SOL, MUSICIENNE
Vous avez financé votre premier album grâce à la plateforme de financement participatif « We make it ». Comment vous est venue cette idée ?
Je n’avais pas réussi à mettre suffisamment d’argent de côté pour enregistrer l’album. C’est via Facebook que j’ai découvert cette plateforme de crowdfunding. Je me suis lancée un peu sans réfléchir.
Outre le fait d’avoir récolté la somme nécessaire, quels avantages avez-vous retirés de cette expérience ?
Ce financement participatif m’a permis d’être en lien direct avec le public, sans passer par des intermédiaires. C’était un premier pas vers mes auditeurs… et un premier coup de pub ! Parallèlement, afin de pouvoir séduire les investisseurs, il m’a fallu être très au clair avec ce que je voulais faire, et ce dès le début de mon projet artistique. Un cadre très sain pour moi. Cela dit, avoir recours à l’économie de partage présente aussi certains défis : oser demander de l’argent à des particuliers (que l’on connaît… ou non), réunir la somme intégrale faute de voir l’ensemble de la récolte de fonds tomber à l’eau et, bien évidemment, utiliser cet argent à bon escient. C’est-à-dire faire un excellent disque !
Globalement, les nouvelles technologies facilitent-elles votre quotidien de musicienne ?
Les nouveaux outils mis sur le marché m’apportent beaucoup plus d’autonomie, notamment pour arranger et enregistrer mes morceaux. J’aime beaucoup cet accès direct à l’ensemble du processus créatif. A l’heure actuelle, tout artiste peut faire découvrir ses titres sur des plateformes numériques. Il y a encore dix ans, la seule manière de se faire connaître était d’enregistrer une démo sur un support physique, dont la diffusion était forcément limitée.