UNE SOCIÉTÉ EN MUTATION
SWISSCOM
LES DONNÉES MOBILES AU SECOURS DE LA QUALITÉ DE VIE
L’analyse du trafic de transit de l’agglomération fribourgeoise est au coeur du programme initié par Swisscom.
Améliorer la qualité de vie grâce aux technologies numériques : tel est le concept sous-tendant la notion de Smart City (ville intelligente). Séduit par le principe, l’opérateur téléphonique Swisscom a décidé de mettre à profit les nombreuses données mobiles dont il dispose et de se pencher spécifiquement sur les enjeux de mobilité. « Nous nous sommes successivement associés avec les villes de Pully, Montreux et Fribourg, dans lesquelles nous avons lancé des projets pilotes », explique Raphael Rollier, responsable du programme. Initié à la fin 2015 et portant sur un an, le volet fribourgeois a été mené en collaboration avec le bureau d’ingénieurs-conseils Transitec. « Traditionnellement, l’ampleur du trafic en ville de Fribourg est appréhendé par des compteurs routiers. Nos données permettent de passer à une vue à la fois plus fine et plus globale. » Les responsables du projet cherchent notamment à déterminer la proportion des différents types de trafic (transit, échange ou interne). « Le trafic de transit, que les municipalités cherchent prioritairement à limiter, est sans surprise au coeur de nos travaux. » Les observations menées à Pully ont révélé une part de 60 % pour ce type de trafic, contre 20 % à Montreux. Les résultats fribourgeois doivent tomber dans le courant de l’année 2017.
Pour mener à bien leurs analyses, les responsables du programme Smart City récoltent les traces numériques – anonymisées à la source – laissées par les clients Swisscom. « Chaque fois qu’un smartphone se connecte à l’une de nos antennes, nous obtenons une information utile en temps réel. Il y a encore cinq ans, les données à disposition n’auraient pas été suffisantes. Mais depuis l’arrivée de la 4G, dont les antennes couvrent 98 % de la population du pays, nos clients sont connectés en quasi permanence », explique Raphael Rollier. Grâce au projet de Swisscom, de nombreuses décisions liées à la mobilité pourront, à terme, se baser sur des indicateurs pertinents. « Lors de la création d’un parking d’échange P+R, par exemple, les données récoltées permettront d’en déterminer l’emplacement et la taille adéquats. »
Un outil pour guider les autorités publiques
Si l’attrait et les bénéfices des projets de ville intelligente ne sont plus à démontrer, « les autorités publiques sont parfois démunies au moment de mettre en place des actions concrètes », relève Raphael Rollier, responsable du programme Smart City de Swisscom. Elles se retrouvent vite noyées sous les offres émanant d’entreprises publiques ou privées. Soucieux de structurer et simplifier les processus de mise en place et d’évaluation des projets dans ce domaine, Swisscom et l’IMD (International Institute for Management Development) ont conçu « Smart City Piano ». Cet outil d’analyse, qui se base sur les expériences de 25 villes, entreprises et start-ups précurseurs dans le domaine, repose sur trois piliers : l’évaluation du potentiel d’un projet donné, la préparation optimale de ses conditions-cadres et l’apport des clés pratiques facilitant la mise en œuvre.